Suicide à Hollywood-land

A Hollywood, il est connu que les suicidaires aiment à se jeter au bas du panneau géant, « Hollywood » que l’on voit sur toutes les cartes postales du lieu. Ce panneau était une réclame pour une agence immobilière, « Hollywoodland ».
Les trois dernières lettres sont tombées avec le temps pour ne plus laisser que celles de Hollywood….. Ce sont souvent des acteurs et des actrices qui s’y précipitent. Au même endroit que ces quatre lettres déchues (land). Continuer la lecture de « Suicide à Hollywood-land »

Défenestration à la BNP : la direction n'a pas "constaté de situation alarmante !"

Les suicides à la BNP Paribas sont loin d’être clairs ! Malgré la démarche des syndicats, la réunion d’un comité d’hygiène et de sécurité (CHSCT) en urgence et l’enquête de Didier Arnaud de Libération, les circonstances du décès d’une cadre supérieure de la banque restent obscures.
Ghislaine était « déontologue » de la banque. Une fonction dont peu de gens connaissaient l’existence avant d’apprendre ce décès. Pour le public des usagers, profanes des us et coutumes de la banque, il y avait la « médiation ». Mais, qui pouvait bien connaitre l’existence de la « déontologie » dans une banque ?
La réponse de la direction de la BNP est franchement anti-Wikileaks : circulez, il n’y a rien à voir ! Nous n’avons pas « constaté de situation alarmante dans l’entité dans laquelle  » elle travaillait. Et si, d’aventure, vous cherchiez à établir un lien de cause à effet, la direction vous avertit immédiatement : « il faut rester prudent avant de tirer des conclusions ». Autrement dit, n’y regardez pas de trop près !
Clairement, c’est obscur !
Ci-dessous, figure le début du récit de Didier Arnaud
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Suicide en sourdine à la BNP Paribas

Libération, le 22 12 2010

Après la mort, en octobre, d’une cadre qui s’était heurtée à un supérieur, et devant le mutisme de la direction, des collègues ont saisi les syndicats.

Par DIDIER ARNAUD

Ghislaine, 44 ans, mère de deux enfants, est cadre à la BNP Paribas, à Paris. Elle travaille tard le soir. Le week-end, elle rapporte ses dossiers chez elle. Elle a du mal à faire face. Ghislaine demande une assistante pour la seconder. La veille d’un week-end, un directeur commercial, apparemment en désaccord avec elle, surgit dans son bureau, un club de golf à la main. Très vite, le ton monte, des collègues se précipitent dans le bureau de Ghislaine, pour séparer les protagonistes. Quelque temps après, elle s’ouvre de cette altercation à son directeur général. «Il lui a répondu qu’il partait en vacances et qu’ils verraient cela à son retour», assure Marc Cohen-Solal, syndicaliste à la CGT. Le directeur général lui reproche de «surréagir», lâchant en substance : «Vous l’avez peut-être un peu cherché.»
«Déontologue». Quelques jours après, le 23 octobre, Ghislaine se donne la mort. Elle ne laisse aucune trace écrite. Ghislaine était «déontologue», un poste de cadre supérieur. Il y en a 2 000 comme elle à la BNP Paribas. Un travail qui consiste à s’assurer, via des contrôles, que les règles juridiques et éthiques de l’activité bancaire sont respectées.
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