L’Ophélie d’Hamlet s’est suicidée. Puisque la dernière fois nous avions évoqué les asticots qui mangent les cadavres, je vais continuer avec les vers (worms).
La question du cadavre de Polonius est celle de savoir où est-il passé quand Hamlet l’a tué. Elle est posée à plusieurs reprises dans l’acte II de la pièce, au point que l’on finit par se demander si elle ne jouerait pas un rôle particulier. Est-ce seulement un élément de transition théâtral dont la seule fonction serait de passer d’une scène à l’autre ? Il ne semble pas. Et si ce cadavre jouait un rôle majeur ?
Pour Antigone, nous connaissons la question de la sépulture de son frère pour laquelle elle est prête à mourir. Alors pour Ophélie et Polonius, qu’en est-il ?
La mort de Polonius est une méprise. Hamlet croyait tuer le roi Claudius, il ne tue que son conseiller Polonius. Dans le style de la vengeance la plus sauvage, du « œil pour œil, dent pour dent ». Si tu as tué mon père, je te tue. J’en ai eu l’idée, la pièce que tu viens de voir l’a mise en scène, alors je le fais ! Continuer la lecture de « Vers et asticots, le suicide d'Ophélie (5) »