Segantini (3) : un suicide en double

J’ai évoqué le suicide inconscient du peintre Giovanni Segantini à deux reprises. Selon sa face inconsciente et  pulsionnelle. Sa vie était marquée par la mort. Sa tentative de la sublimer par la peinture a été un échec. Segantini n’a pas su faire autrement que de se suicider.
Je pense qu’il y a encore beaucoup de choses à dire sur Segantini. En effet, pourquoi son « aspiration à la mort » n’est-elle d’abord qu’une fascination pour le cadavre avant, bien plus tard, de devenir une conduite vers la mort ? Continuer la lecture de « Segantini (3) : un suicide en double »

Segantini (2) : l'aspiration à la mort

La mort du peintre Giovanni Segantini était un suicide inconscient. Comme je l’ai souligné dans le billet précédent, à la suite d’Abraham. Un montagnard expérimenté comme Segantini, ne pouvait méconnaitre les dangers du froid. Son imprudence fût surprenante.
Abraham donne plusieurs exemples de « suicide inconscient ». Il indique que ces cas sont « non exceptionnels 1». C’est par exemple le cas de ceux qui négligent de prendre des mesures de sécurité élémentaires, qui se précipitent au-devant d’une voiture « par mégarde », avalent un produit toxique « par erreur », se blessent « par maladresse ». Abraham range aussi les accidents de montagne dans ces suicides inconscients. Continuer la lecture de « Segantini (2) : l'aspiration à la mort »

Giovanni Segantini: un suicide inconscient ?

La mort du peintre Giovanni Segantini est assez étrange. Pour Abraham, cela ne fait aucun doute : il s’agit d’un suicide pour des motifs inconscients.
Un suicide inconscient ? Passer à l’acte sans motif apparent ?
Ne serait-ce pas pour cela que nombre de ceux qui sont passé à l’acte ont beaucoup de mal à reconnaître qu’ils avaient le désir de mourir ? Même longtemps après-coup ?
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Mélanie Klein et la "cible" du suicide

Mélanie Klein n’a pas beaucoup parlé du suicide. Il faut chercher pour trouver des références dans sa production. Mais, il y a quand même quelques références. Cette absence de commentaire est surprenante. Son frère était pourtant mort jeune. Et, sa mort ressemblait assez fortement à un suicide…
Dans Essai de psychanalyse, en 1940, p. 367, Mélanie Klein évoque le cas de D. Sa mère va décèder au cours de son analyse. D. a jeté sa voiture contre un poteau. c’était une « tentative inconsciente de suicide, dont le but était de détruire » les mauvaises représentations de ses parents. Son suicide était donc « une représentation en même temps qu’une extériorisation d’un désastre intérieur ». De quel « désastre » ? D. n’avait pas conscience de sa haine. Identifié à sa mère, il s’en prennait à elle.

En 1934, Mélanie Klein avait déjà évoqué le cas de D. Son interprétation est classique et freudienne: « le suicide est dirigé contre l’objet introjecté » p. 326 et 327. C’est un acte lancé comme une flèche par un arc dont la cible est une représentation. Mais, elle s’intéresse aussi aux bénéfices escomptés du passage à l’acte. Car, le suicide « vise tout aussi bien à sauver » les « objets d’amour ».
Le sujet souhaite se « débarasser » de « quelque objet réel » : la partie du moi identifiée à l’objet de sa haine. Une haine « dangereuse, incontrôlable et sans cesse jaillissante » qui constitue une menace. Si je supprime ma haine en me détruisant, alors, celui ou celle que j’aime survivra. Klein pense qu’en faire prendre conscience au sujet lui permettra de dépasser le désastre.

Corbu et les corbeaux, Frédéric Rébéna

Frédéric Rébéna illustre deux pages sur la vie de l’architecte Le Corbusier. Ces pages font écho à la sortie aux éditions Dupuis de l’album de bande dessinée “Le Corbusier, un architecte parmi les hommes” scénarisé par Jean-Marc Thévenet (lui-même commissaire de l’exposition « Architecture et Bande dessinée » programmée à la Cité de l’Architecture de juin à octobre 2010).? Libération, 03 07 2010, voir la Présentation de “Architecte parmi les hommes”, Dupuis, 2010
boum

Karachi, suicide au travail au Japon, une interview par Alain Mermet

Alain Mermet, le réalisateur de l’émission de radio « Là-bas si j’y suis », vient de réaliser l’interview de l’entourage d’une personne décédée par Karachi, un suicide au Japon par excès de travail. Cet homme travaillait pour un sous-traitant de Toyota.
Vous pouvez écouter l’émission en cliquant sur ce lien

Deux actions judiciaires au pénal contre trois directeurs de France-Telecom -Orange

Le parquet de Paris vient d’ouvrir une instruction judiciaire contre France Telecom – Orange, après le signalement de S. Catala, inspectrice du travail, auprès du procureur de Paris, pour infractions aux dispositions de l’article L1152-1 et L1152-2 du code du travail: méthodes de gestion caractérisant le harcèlement moral, en application de l’article 40 du code procédure pénal.
Non seulement à l’encontre des personnel morales mais aussi des personnes physiques. C’est-à-dire à l’encontre des trois directeurs de France Telecom et sa filiale Orange : Didier Lombard, Louis Pierre Wenes et Olivier Barberot.
L’argument est simple: la réorganisation de ces sociétés porte atteinte à la santé mentale et elle a été prise par ces directions en 2005.
Résumons:

  1. l’inspection du travail reconnait la nocivité d’un type d’organisation du travail quand à la santé mentale
  2. l’organiser est une infraction au pénal
  3. les 3 directeurs sont l’objet d’une enquête judiciaire (et non pas seulement une “personne morale”).

Notons aussi qu’il ne s’agit pas de la seule action « au pénal » en cours contre France Telecom – Orange, puisque  le parquet de Besançon vient d’ouvrir un instruction judiciaire, lui aussi.
Ces actions confirment le pronostic déjà formulé par Anne Thébaud-Mony : la capitalisation de la vie elle-même mène le capitaliste au tribunal !
A lire ailleurs sur le net :
– l’article de Rue89 qui donne accès au rapport de S. Catal, l’inspectrice du travail, au procureur
– ouverture de l’instruction judiciaire de Paris, France Info
– ouverture d’une information judiciaire à Besançon, un Crouycien
– un nouveau suicide à Lille, NouvelObs
– « le statut des fonctionnaires empêchait un licenciement classique » : Maitre Jean-Paul Teissonnière, avocat du syndicat SUD
– l’histoire des décisions de la direction de France Telecom par la rédaction de Médiapart
(Article modifié le 14 04 2010)

Malaise à France Telecom Orange

Malgré la mobilisation à France Telecom, cette entreprise continue sa marche vers la réduction de ses frais de fonctionnement. La hot line de la branche Orange distribution ne doit-elle pas être confiée à un prestataire de service à Tarbes ? Des plateaux 118712 de renseignements téléphoniques ne seront-ils pas supprimés à Macon et à Sochaux ?
Menaces, culpabilisation des salariés, ségrégation, suicides…. le malaise continue à France Telecom Orange !
Ci-dessous, l’enquête de Cécile Ducourtier fait un point sur ces questions.

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France Telecom, blues toujours
Par Cécile Ducourtieux, Le Monde, 02 04 2010
Devenu le symbole du stress au travail, l’opérateur de télécommunications tente de combattre le phénomène. Mais, pour de nombreux salariés, rien n’a changé. Et l’entreprise compte presque un cas de suicide par semaine depuis janvier
Danielle Rochet a un petit sourire fatigué. La déléguée syndicale SUD y avait « cru» quand les dirigeants de France Télécom lui avaient expliqué, il y a six mois, que « les choses allaient changer ». Le « 1016 », le centre d’appels consacré aux PME d’Annecy-le-Vieux (Haute-­Savoie) où elle travaille comme conseiller client, était endeuillé par le suicide d’un collègue, Jean-Paul Rouanet. Un lundi matin, fin septembre, au lieu de rejoindre son travail, il s’est jeté du haut d’un viaduc.
Au début, après le drame, Danielle Rochet avait voulu le croire quand on lui avait dit: « Plus jamais ça! »Mais six mois plus tard, elle se dit qu’elle a été « naïve». Depuis, la « crise des suicides» a éclaté au grand jour, la direction de l’opérateur de télécommunications a reconnu le nombre des drames-(32 entre début 2008 et novembre 2009) et accepté d’ouvrir un débat sur le stress au travail. Elle a organisé des « assises de la refondation», mandaté un cabinet externe, Technologia, et rendu publique son enquête, édifiante, sur le mal-être de son personnel.
Le PDG, Didier Lombard, et le directeur pour la France, Louis-Pierre Wenes, ont été écartés. Stéphane Richard, le nouvel homme fort, a multiplié les déclarations d’ouverture. Signé deux accords importants avec les syndicats, dont un actant la fin des « mobilités forcées» mises en place pour pousser le plus de monde possible vers la porte, notamment les fonctionnaires (deux tiers de l’effectif) et les plus de 50 ans. Il a aussi promis un « plan de refondation» avant l’été.
Mais rien n’y fait, des salariés de France Télécom continuent de se suicider: on compte presque un cas par semaine depuis début 2010. Et à Annecy, Nancy ou Paris, les témoignages se recoupent: le moral reste bas. Au mieux, on s’impatiente, au pire on broie du noir.
. Certes, des choses ont changé. Des fermetures de sites ‘ont été annulées, corn, me à Cahors ou à Marmande. Des projets de mutations forcées enterrés, comme à Donges. Et des chantiers ouverts. A Annecy, le recrutement d’un « soutien métier », pour assister les téléopérateurs perdus dans le maquis des nouvelles offres commerciales, est en cours.
Une formation pour les « appels difficiles» (les clients qui rouspètent) a également été dispensée. « Cela n’existait pas avant, ça a été utile », précise Sonia Aoua­fa, une collègue de Mm. Rochet. « Les nouveaux arrivants sont mieux accompagnés, surtout s’ils viennent des fonctions techniques. On ne les lâche pas tout de suite dans le grand bain », ajoute Gaétan Prou, élu au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Pour le médecin du travail, Monique Fraysse, « la pression est bien tombée. Avant, les managers avaient les yeux rivés ‘sur leurs compteurs. A Grenoble, dans les boutiques Orange, ils ont cessé d’afficher tous les jours les résultats individuels des vendeurs ». « Et quand des salariés craquent, nos chefs essayent de trouver Ul’)e solution, assure Jean-Marc Lassoutanie, délégué CGT des boutiques Orange à . Paris. Avant, ils n’auraient jamais accepté. Aujourd’hui, ils ont peur des suicides, que leur responsabilité soit engagée. »
Il y a surtout eu « une libération de la parole», selon Monique Fraysse. « On se remet à parler du travail. Les salariés osent dire qu’ils ne sont pas contents, qu’ils en ont assez de maltraiter les clients, parfois de leur forcer la main pour parvenir à leurs objectifs de vente. »Le problème, c’est que ces prises de parole ont suscité un énorme espoir. Puis une grosse déception chez ceux qui attendaient un véritable· électrochoc, et qui ne l’ont pas ressenti. « On a été écoutés, mais on ne sait pas si on a été entendus Il, résume Danielle Rochet.
Beaucoup trouvent les mesures de la direction trop « cosmétiques ». Les responsables du « 1016 » d’Annecy-le-Vieux ont proposé de placer au centre du plateau une vitrine pour accueillir les « œuvres » des téléopérateurs (dessins, etc.): « Certains l’ont pris pour une provocation « , selon Mm’ Rochet. Elle aurait préféré une vraie réflexion sur les conditions de travail: « On ne demande pas la semaine de 20 heures! Juste un plateau insonorisé, des bureaux plus conviviaux où l’on puisse se voir entre collègues. Nos chefs ont à portée de main des choses pour changer mais ils ne s’en saisissent pas, c’est moche « , s’enflamme-t-elle.
Il y a aussi eu l’instauration des déjeuners d’équipe, pour recréer du lien entre des salariés hyper-individualisés. Sur le site Orange distribution (service logistique de l’offre mobile) de Bagneux (Hauts-de-Seine) où travaille Margaret Corving­ton-Guerlais, déléguée CGT, « on se remet à fêter les anniversaires, une fois par mois. Mais ce ne sont pas des choses qui se décrètent. Cela devrait venir naturellement! »
Même incrédulité chez Jean-Claude (il n’a pas souhaité donner son nom de famille), vendeur dans une boutique Orange à Nancy: « Un matin, on a eu droit aux croissants et au jus d’orange. On n’avait rien à se dire; normal cela fait des années qu’on ne se parle plus. Il « Ce qui a changé? Pas grand-chose … Ah si! Maintenant, on se dit bonjour. Avant, c’était considéré comme une perte de temps « , témoigne line jeune femme de l’unité de facturation et de recouvrement de Villers-lès-Nancy, où toutes les factures du groupe sont imprimées. L’endroit a été baptisé « l’hôpital Il: c’est là qu’échouent tous ceux qui ont été trop « cassés » par le système, par exemple ceux qui ne sont plus capables de tenir sur un centre d’appels.
En réalité, pour Philippe Dillier, de SUD, en poste à l’agence entreprises Grand Est, «on en est juste revenu à une situation légale ou antérieure. Au respect par exemple des instances représentatives du personnel. Ou au principe des rapprochements entre conjoints: autrefois, cela existait et marchait plutôt bien. Mais ça avait disparu, avec la privatisation de la société [au milieu des années 1990] ».
Certains déplorent la survie de pratiques antérieures: « On fonctionne encore par challenges [des concours entre salariés 1 sur le plateau. Pour des sommes’ ridicules, 150 euros à se partager à douze personnes Il, regrette Danielle Rochet. Parfois même, elle trouve que c’est ·pire qu’avant: « La direction a mis en place des objectifs collectifs ~inatteignables. Du coup, comme certains vendeurs ont perdu jusqu’à 40 % de leur part variable, ceux qui ont des difficultés pour vendre culpabilisent car ils se sentent responsables vis-à-vis de leurs collègues ».
Et, çà et là, les réorganisations continuent. « Nous avons appris au début de l’année que la hot line de la branche Orange distribution devait être externalisée à un prestataire de services, à Tarbes, s’insurge Margaret Corvington-Guerlais. Il y a vingt salariés basés à Boulogne, qui se sont vu proposer un avenant à leur contrat de travail. Ils peuvent rester sur place, mais à condition d’accepter une réduction de salaire pouvant aller jusqu’à 15 %: c’est illégal! Il « C’est complètement faux « , réagit cependant Jacques Moulin, directeur France des ressources humaines (DRH) du groupe.
Des plateaux « 118712» (renseignements téléphoniques) vont aussi être supprimés à Mâcon et à Sochaux. Mais les personnels’ seront maintenus sur place, précise la direction. Quant aux « espaces développement», chargés de réorienter des salariés ou dé les pousser vers la sortie, ils existent toujours. « C’est encore la menace si on ne tient pas nos objectifs « , assure Jean-Claude, à Nancy. Seul changement, « ils n’envoient plus de courriels, ils téléphonent », selon Margaret Corving­ton-Guerlais.
Le problème, poursuit Mme Corvington-­Guerlais, c’est que «ce sont nos « N +1 » [responsables hiérarchiques directs] qui ont organisé les assises de la refondation. D’un seul coup, ils nous disent qu’ils sont devenus gentils, alors qu’ils nous ont piétinés pendant des années, et il faudrait les croire? Il « Il n’y a plus d’esprit d’équipe, de collectif, il a été méthodiquement cassé, avec les réorganisations perpétuelles. Cela ne pourra pas revenir en quelques semaines, renchérit Patricia Ville min, de l’agence entreprises Grand Est, à Nancy. Quant à nos managers, ils avaient tous les droits. On ne peut pas leur demander d’un seul coup de devenir des démocrates ! »
Pour un vrai changement, il faudrait revoir complètement l’organisation du groupe, soulignent les salariés de France Télécom. « C’est un fonctionnement militaire: les ordres viennent d’en haut, et cela descend en cascade « , regrette M. Lassou­tanie. « L’idée est de décliner les accords nationaux au niveau local. Mais localement, quand il s’agit d’embaucher, on vous dit: il faut voir avec le national. Et au national, on vous dit que c’est au local de négocier. Au final, personne n’est responsable de rien « , déplore Pierre Joseph, vendeur dans une boutique parisienne et délégué CGT.
La direction de France Télécom a accepté de débattre de l’organisation du travail. Jacques Moulin, le DRH France, «  souhaite que ce chantier soit terminé avant l’été. Il est très lourd, mais nous avons vraiment la volonté d’aboutir. Quelle autre entreprise que nous met autant d’ardeur à changer ? La direction ne refuse pas la discussion sur le fond, reconnaît Philippe Méric, du syndicat SUD, mais cela avance très lentement. Et on ne sait pas à quel accord on aboutira au final ».
« C’est vrai qu’il y a un sentiment d’urgente chez beaucoup de salariés. Mais des négociations sont en cours, il faut laisser les choses se dérouler jusqu’au bout Il, tempère Monique Fraysse, médecin du travail, l’une des rares à rester résolument optimiste ».

"N'entrez pas, appelez la police", travailler à Pôle emploi

Daniel Mermet, dans son émission « Là bas, si j’y suis » de mars 2010, a enquêté sur le travail des agents de Pôle Emploi. Un matin, un agent voit sur la porte du bureau de son collègue l’affiche: « n’entrez pas, appelez la police » ! Il s’était pendu….
C’est le résultat de la gestion du travail selon la logique par objectifs. « Il s’agit de se plier à l’exigence de la fonction publique », donc, « le facteur humain disparait ».
Précision: l’objectif est celui de 500.000 radiations par an.
Pôle emploi est une machine à radier où les agents se surnomment les « radiateurs » !
Occuper une fonction à Pôle Emploi est vécu sur le mode d’une contrainte sans choix possible, un impératif, une exigence qui ne peut laisser d’autre alternative que de quitter Pôle Emploi. Et qui semble d’ailleurs se solder par un départde toute façon.
Tout particulièrement pour le travail temporaire dont nous avons un témoignage avec Lucien. Lucien est en CDD à Pôle Emploi, 45 ans, 800 euros pour 26 heures : « je vois la misère tous les matins (…) quand je rentre, je suis mort ». Est-ce que vous avez la possibilité de faire ne sorte que la personne ne soit pas radiée ? : « moi, c’est pas ce qu’on m’a demandé. On m’a demandé de démarrer une procédure (de radiation), quand il y a lieu de le faire. Donc, j’ai des directives, j’ai des consignes, je ne vais pas dire de laisser passer (…) on se sent coupable. On ne vous laisse pas le choix, si tu le fais pas, tu pars faire un bouleau ailleurs, faire autre chose. Mon parcours chez Pôle Emploi est tout frais. Au mois de mai, je n’y serai plus, je craquerai ? Je ne sais pas bien où je vais ».
C’est à ses intérimaires que Pôle Emploi impose la tâche de radier les autres sans emploi. L’intérimaire subit une contrainte d’autant plus forte qu’il ne sait pas s’il sera encore à Pôle Emploi trois mois après.
Vous pouvez écouter l’émission en cliquant sur ce liens:
L’avenir radié, 1ère partie
L’avenir radié, 2ème partie